Mélancolie

Foutu sentiment !

Aujourd’hui je le ressens encore plus qu’hier.
Aujourd’hui je m’en souviens comme si ça l’était, hier.

Huit ans et toutes mes dents.
Huit ans et même pas un parent.

Quelle idée m’était passée par la tête, ce jour là ?

Deuil suite à mon naufrage ?
Deuil suite à la perte d’Ely ?

Et puis ce « coupain » à l’époque. Amaury qu’il s’appelait.

Toujours à faire des bêtises mais protégé par son bandeau bleu.

Et moi là dedans…

Toujours à faire des bêtises mais couvert de bleus.


J’étais jeune, paniqué, à la recherche de sécurité. A la recherche d’une mère pour me protéger.


Après avoir enfilé mes bottes et ma veste, j’attrapai un fusain puis un bout de tissus et laissai un mot à Azalée.

Je ne me souviens plus de mes mots, grattés par un mioche de huit ans.
Sûrement bourré de fautes, mais je me souviens du sens qu’avait cette
lettre.

_________________

Mémé,

Je dois partir.

Il y a deux ans, j’ai perdu quelque chose.
Tu m’as trouvé.
Aujourd’hui, je dois retrouver le quelque chose.

A bientôt, mémé.

Ed’.
_________________

Tant de bourgeois croisés. Attiré par l’or et la brillance, je n’aurai pas hésité en temps normal, à l’époque.

Et pourtant…

Je passai à coté de ces bourgeois sans même essayer de leur subtiliser le moindre tissu, la moindre quincaillerie.

Une seule chose comptait.

Alors je fixai l’horizon et me rapprochai inexorablement de mon destin.

Je savais qu’il fallait aller dans cette direction…Mais pourquoi ?

Qu’allai – je trouver à l’issu du chemin parcouru ?

J’arpentai donc la route sans me retourner, écoutant attentivement la voix qui murmurait sans cesse dans ma tête.

« Viens, je t’attends… »

En chemin, je rencontrai le village Chiika.

Trois occupants, les autres doivent être partis chasser.

Je m’en souviens encore… Nuit noire, brise marine glaçant le dos. Le
chapeau troué confectionné par Azalée ne suffisait pas à réchauffer mon
petit coup.

Un homme, torse nu, peintures étranges et piercings en tout genre, me proposa de m’asseoir.

« Goucha chi Bouganga !»

« Bouganga ! Bouganga ! Bouganga ! »

Il répétait sans cesse ce nom, « Bouganga ». J’avais beau lui dire que je m’appelais Edward et non Bouganga mais c’était comme essayer de faire dire « bonjour » à un ours.

« Bouganga tu es au fond de toi. Bouganga tu resteras ! »

Aussi impressionnant que cela puisse paraître, cet étrange indigène parlait notre langue.

« Bouganga est triste mais Bouganga trouvera la voie ! »

C’était donc lui dans ma tête. Inculte comme peut l’être un gamin de
huit ans, je pensais qu’il était magicien ou un homme dans le style.
Maintenant, je me demande encore comment il faisait pour entrer dans
mon esprit.

« Sur la plage, Bouganga ira »
« Sur la plage, Bouganga comprendra »
« Sur la plage, Bouganga trouvera »


Ces phrases raisonnent encore dans ma tête. Après cela, l’indigène
resta sans voix. Alors, je quittai le village pour continuer ma route.

Quelle plage ? Comprendre quoi ? Trouver qui ?

Toutes personnes sensées devraient se poser ces questions après une telle scène.

Je ne me les posais pas.

Toute la nuit durant, j'ai marché. Toute la nuit durant, je me rapprochais de cette plage.

Qui avait – il donc de si important à trouver ?

La question n'allait bientôt plus se poser.

Assise sous un palmier de la plage, Gabby comptait ses biftons du jour.

"Pas mal pas mal.. papa serait fier de moi..."

Une larme perla sur sa joue ...
La fillette essuya très fort cette larme honteuse avec le rebord de la manche de sa chemise sale.
Quand soudain, un bruit de pas la sorti de ses pensées. Vite se cacher !
Elle sauta dans un buisson.

"oh ! mais.... c'est Ed ! chouette on va jouer ! ... EH E..."

Elle retourna dans son buisson s'accroupissant.

" Il a l'air bizzare. Ou est ce qu'il va tout seul... ? son regard à l'air si vide..."

Gabby observa l'enfant marcher dans le sable, vers ce qu'il semblait être, nulle part...

C'était reparti...

Encore et toujours, je marchais.
Encore et toujours, je pensais à cette phrase dans ma tête.

Que devais - je faire ?

Arrivé sur la plage, je compris.
Arrivé sur la plage, je la vis.

Les vagues, le cri des mouettes, le vent.

Les vagues, la mer n’est pas loin. Il fait chaud le soleil est déjà
brûlant, mais j’ai un peu froid, il y a cette brise marine qui me fait
frissonner.

J’ignore si je peux bouger. Doucement je teste un bras, un autre. Mes
pieds sont dans l’eau c’est certain, ils bougent aussi. Le sable est
chaud il est collé sur ma joue et s’immisce dans mes vêtements.

Un goût salé dans ma bouche, une vague plus entreprenant que les autres
me réveille. Elle est venue jusque sur mon visage et me rentre dans le
nez et dans la bouche.

Une curieuse réflexion me vient à l’esprit : au moins j’ai encore mes
narines et peut être mes oreilles, triste sort que celui de ceux qui
sont mutilés…

Je tousse, cette fois-ci je suis bien réveillée.

Où suis-je ?

Les réflexes reviennent, je me mets en alerte, ai-je au moins une arme sur moi ?

Le soleil m’éblouit. Ma main en visière, je me lève mon sens de l’équilibre refait surface doucement.

Une plage, c’est une plage. Ile ? Continent ?

Je ne suis pas encore sauvée, qui passera par ici ?

Le fil des souvenirs revient, la lutte contre les marins, la cale tout
ce temps, mais comment suis-je sortie de tout ça ? Je sens qu’il me
manque encore des souvenirs et surtout la chronologie de ces dernières
semaines.

Une ombre au loin quelqu’un vient. Ami, ennemi ? Sauvage ou bipède civilisé ?

Elle était là, gisant sur le sol.
Elle était là, comme l'était.... bref, quelle importance. Je ne m'en souviens plus d'ailleurs.

Prudemment je m'avançai.
Un bandeau noir, comment était - ce possible ? Je ne la connaissais pas...

Peut être une amie de longue date à un de mes oncles ?

Je ne me rappelle plus ce que je pensais à cet instant ... Cette femme reprenant à peine connaissance et moi....

Moi qui suivais cette voix dans ma tête...

Cette voix ? Disparue soudainement à la vue de la femme échouée.

« Sur la plage, Bouganga ira »
« Sur la plage, Bouganga comprendra »
« Sur la plage, Bouganga trouvera »
C'était donc cela...

J'avais peut être l'âge de jouer aux billes, mais j'avais compris.

Cette femme n'était pas là par hasard. Ca non.

J'arrivai à sa hauteur, elle se tenait la tête. Je ne savais pas quoi dire.

« T'es qui, m'dame ? T'es tombée du ciel ?», balbutiais - je du haut de mes huit ans.

Un enfant, il s’agissait d’un enfant, un garçon qui ne devait pas
compter plus de 10 ans. Faut dire que les gosses je n’y connais pas
grand-chose, il semble un peu plus jeune qu’un mousse peut être.

Il a un curieux chapeau de pirate et une sorte de crochet.

Le fils d’un corsaire des environs ?

Je suis ennuyée, comment rejoindre mes frères ? Et ce bel Armando est-il seulement encore ici ?

Pourtant ce gosse en me regardant a une lueur curieuse dans le regard, mieux vaut l’amadouer, après tout il pourra bien m’aider.

Il veut jouer les durs avec son attirail de pirate ?

- bonjour moussaillon ! Je ne tombe pas du ciel, mais j’arrive d’un bateau qui a du repartir !

(Inutile de préciser les détails et en plus je ne me rappelle pas de tout)

- Comment t’appelles tu ?

A
ce moment, mon coeur battait à la chamade. J'avais peur. Pourquoi ? Ce
n'était qu'une femme après tout. Enfin, "une coupine" je les appelais à
l'époque.

Prudemment, je me présentai cachant ma peur comme on m'avait appris.

« Je suis Edward ! Et même que j'suis un moussaillon !

Mais mémé m'a dit que j'devais pas parler aux zinconnus !

T'es un zinconnu ? »

Edward !

Il répond rapidement et sans hésitation. Il a même un brin de sagesse !

Bonjour Edward, moi c’est Anne, tu en as un beau chapeau, on dirait un vrai pirate !

Le gamin me sourit de toutes ses dents, j’ai touché la corde sensible à
10 ans comme à 30 c’est pareils on les flatte et ils vous tombent tout
crus dans le bec ou dans le lit suivant le besoin.

Je suis un pirate, comme mes tontons, ils ont un beau bandeau noir comme le tien.

Mon cœur s’arrête, on dirait que j’ai de la veine tout à coup.

Alors s’ils ont un bandeau noir, je crois que je ne suis pas une « z’inconnue ». Mais dis moi, tes oncles ? Où sont-ils ?

Il marque un temps d’hésitation, je suis allée trop vite. Un bon point pour le gamin à priori il sait se taire.

Quand même je m’interroge sur lui, que fait-il ici aussi jeune, et
pirate ? Il a des yeux étonnés et cette lueur de vague espoir, mais que
fait-il ici ?

Où est ta mère ?

Quand je vois son regard se brouiller je réalise que j’ai fait une
belle bêtise, reste à rattraper le coup. Je tends la main pour lui
ébouriffer les cheveux sous son chapeau de pirate, mais il fait un pas
en arrière. Il va me falloir changer de tactique, j’ai tout gâché.

Je joue mon va-tout

L’un tes oncles ou l’un de leur ami ne s’appellerait pas Don Armando ? Il m’a écrit et cherche à me voir.

Elle avait l'air plutôt sympa sous ses airs de femme sévère.
Je me méfiais quand même, elle avait beau avoir un bandeau noir, elle n'en restait pas moins une inconnue pour le moment.

Alors s’ils ont un bandeau noir, je crois que je ne suis pas
une « z’inconnue ». Mais dis moi, tes oncles ? Où sont-ils ?

Oula, mémé m'avait prévenu souvent de ne pas divulguer l'entrée du
repaire, ni comment y accéder. Pourtant, je sentais qu'elle avait un
quelconque lien de parenté et que ses intentions n'étaient pas
mauvaises envers nous.

L’un tes oncles ou l’un de leur ami ne s’appellerait pas Don
Armando ? Il m’a écrit et cherche à me voir.

Don Armando, comment pouvait - elle connaitre ce nom alors qu'elle
venait à peine d'arriver. Elle avait un lien avec nous, cette fois c'était sûr.
Et puis cette voix « Sur la plage, Bouganga trouvera », cela ne pouvait pas être le fruit du hasard.

D'accourd, je te montrerai Don Armando ! T'as de la chance, c'est mon tonton !
Tu verras, c'est un drageur, mais c'normal, c'moi qui lui a apprit tout ce qu'il sait hein ! hihihihihi

Mais d'abord, met ton bandeau devant tes yeux et donne moi ta main ! Je
te dirai où aller passque le repaire c'est top tip top secret défense !

J'emmenai alors Anne au repaire jusqu'à ce que les autres reviennent.

D'accourd, je te montrerai Don Armando ! T'as de la chance,
c'est mon tonton !

On ne pouvait pas vraiment dire que j’avais eu de la chance ces derniers temps, mais voilà, comme le vent la chance tourne.

Tu verras, c'est un drageur, mais c'normal, c'moi qui lui a apprit tout ce qu'il sait hein ! hihihihihi


Quel culot il a ce gamin…. Armando dragueur, je pouvais difficilement le nier.

Mais d'abord, met ton bandeau devant tes yeux et donne moi ta main !
Je te dirai où aller passque le repaire c'est top tip top secret
défense !

Pas d’erreur, il a été bien éduqué ce gamin. Docile je mets mon bandeau
sur les yeux, je ne cherche même pas à tricher, j’ai le sentiment qu’il
ne s’en laissera pas compter. Et il me faut gagner sa confiance.
J’espère juste qu’il me guidera correctement. Hors de question de buter
dans une racine.

La route est longue, nous avons quitté la plage je le sens bien, nous
passons même au travers des arbres. Le chemin est assez pénible je n’y
vois rien, j’avance lentement, j’appréhende les obstacles, mais le
gamin me tient d’une main ferme. C’est moi qui devrais avoir peur de
lâcher sa main et de m’égarer, mais assez curieusement c’est lui qui me
tient serré et ne veut pas me lâcher.

Voilà, nous y sommes presque.

Je sens qu’il met entre mes doigts une échelle de corde, à tâtons je cherche le premier barreau. Je monte.

Voilà, tu peux l’enlever Madame.

Merci

Le soleil est tamisé par les branchages, il m’éblouit encore pourtant.

Je jette un œil aux alentour, l’endroit est plaisant, mais il n’y a pas un chat…

Et maintenant ?

Le soleil tape dur aujourdh'ui...et pas un une ombre de brise.Rien qui puisse me rafraichir mis à part ce satané rhum.
Je m'allonge dans un hamac, à l'ombre d'un grand cocotier quand soudain
j'entends des pas. Feutrés, étouffés...ceux de Ed sans aucun doute.
Il monte à l'échelle...
Mais..Quel petit salopiaud, je m'élance vers lui puis m'arrête net et me cache derrière une immense malle.
Qu'a t il donc fait ? Qui a t il pu amener chez nous...
Ce serait il laissé abuser?
*Réfléchir, vite réfléchis! Non, Ed fait bien parfois des bétises
comme mettre des crabes dans le lit de la Nonne ou tremper le lit du
Padre mais nous trahir...jamais, il est plus malin que la plupart des
adultes ce ptit là...
D'un bond je me lève, la main sur la garde de mon sabre et l'autre se tendant vers cette belle inconnue...

Bonsoir belle demoiselle, puis je me permettre de me présenter,
Thomas White ou Sanca pour les intimes. Donc vous pouvez m'appeler
Sanca, je suis persuadé que nous le deviendrons assez rapidement.

Elle s'avance vers moi, et une fois arrivé a une dizaine de centimètres..

PAF

Je sentis son genoux s'enfoncer dans mon entrejambe et une douleur atroce envahir tout mon corps...
Elle..elle va pas être commode..mais qui diable peut elle être?
Difficilement, je tourne mon regard vers Ed et articule quelques mots...

Tu me présentes mademoise...hum madame ? Et par la même occasion tu
m'expliques ce qu'elle fait ici? Dans notre repère, sacro saint lieu de
la piraterie de Liberty? J'espère pour toi que tu as de très bonnes
raisons d'avoir amené cette oie blanche ici. Sinon ce sera punition!
Leçon de religieuserie avec Mémé et tonton Pellalo!

Il
avait un langage qui n’était pas déplaisant celui-ci, mais je préférais
avoir l’initiative. De toute façon au sein de la confrérie, ce n’était
pas une bonne chose, jamais, je chasserais ailleurs.

Je dépliais le bandeau noir encore dans la main, mon visage était en
sueur. Il faisait chaud dessous. Tranquillement je le nouais sur ma
chevelure avant de répondre.

Anne Providence.
Ne brusquez pas ce gamin il a été prudent, je n’ai pas vu le chemin, et
c’est quand j’ai mentionné le nom de Don Armando qu’il s’est décidé à
me conduire ici. Il a de bons réflexes.

Par contre, j’aime moins vos manières.

Dans
ma couche, je relisais une énième fois ce passage passionnant d'un
livre confié par ma filleule Mara, "Le Manoir du vice". Ma main, guidée
par cette force incontrôlable et bestiale qu'est la libido, se glissait
irrésistiblement sous mon pantalon quand j'entendis un cri cinglant
venant du camp.

Grommelant, complètement débraillé, je sortis avec hâte m'enquérir de
l'origine du hurlement. Ed se fendant la gueule, Sanca à terre se
tenant les roubignoles, Sing causant à l'inconnue plutôt bien roulé
mais encore crasseuse, je me redressais, rentrait ma brioche naissante
et enfonçait mon couvre chef.

Une fois les présentations usuelles faites (Titus, le grand et
valeureux pirate craint de toute l'ile - entre nous elle me
découvrirait bien assez tôt), je lui confiais un livre d'aventure
contant mes plus grands exploits. Je me débarrassais de cette partie au
plus vite pensant déjà à la délectation de la lecture friponne qui
m'attendait dans ma chambre.

Retournant toute la pièce, je ne trouvais plus le bouquin. Je m'assis
en sueur par terre. Je marmonnais dans ma barbe de quelques jours - ça
plaisait à Chloé - quand tout à coup telle la déflagration orange d'un
coup de ravageur, je me rendis compte que j'avais refilé le bijou à
l'autre brailleuse.

Ma réputation n'était plus à faire...

Edward
avait dit à Anne de se cacher et d'attendre le bon moment avant de
surgir. Il fallait d'abord avertir Azalée... Voici la discussion entre
Azalée et Edward à propos de cette mystérieuse inconnue.

( Edward | Azalée | *Didascalies* )


eh mémé ! faudra que je te dise un truc

*edward à l'air géné*

je t'écoute mon petit parle sans crainte

ba euh...c'est que....en fait euh...et bah, tu sais j'étais parti un
peu ! Pendant 3 jours ! J'entendais une voix bizarre dans ma tete ! Pis
j'ai vu un village de gens tout nus...
ou presque...
Avec un chef qui avait un baton en travers du nez !

Ouch ! Oui mais c'est aps comme si c'étais la première fois que tu partais en vadrouille sans m'avertir

et il m'a dit que je m'appelais Bouganga et que j'allais trouver un
truc ! Il m'a pas dit où chercher mais j'ai quand meme trouver avec la
voix dans ma tete ! C'est grave ? toi aussi tu entends des voix ?

Je t'ai déjà dit de ne pas rester là pù il y a des gens tout nu !!!!
Que ce soit en ville ou dans les bois il ne faut pas, tu es encore trop
jeune !
Des voix, là tu m'inquietes vraiment

et bah euh...donc j'ai avancé tout droit ! Et les voix elle me disait d'avancer tout droit ! Donc j'ai avancé tout droit !

*Regard suspitieux*

J'ai avancé tout droit alors ! Tu me suis hein mémé ?

Tu entends des voiex et tu fais bêtement ce qu'elles disent en plus...

bah euh...bein moi j'avais envie d'aller là bas aussi

oui, je te suis... de toute façon c'est toujours tout droit alors

après, je pouvais plus aller tout droit. Passque y'avais une plage...
et sur la plage...
y'avait...
euh...
bin y'avais une dame

oui, dasn ces cas là il vaut mieux stopper ! Une dame ?

une dame qui a un bandeau noir comme nous ! Et que meme qu'elle connaissait tonton armando le drageur !

ah ah, encore un corsaire qui essai de jouer aux pirates

alors qu'elle était toute trempé ! J'crois qu'elle venait de la mer !
elle aussi...
comme une sirène !

elle t'a donné son nom ?

sauf qu'elle a pas de queue ! Anne ! Anne la "pas sirène" !
hihihihihi

drole de nom

meme qu'elle a un truc de famille qu'elle dit !
euh...
dropivence...
un truc comme ça

elle t'as dit pourquoi elle était trempé ?

elle dit qu'elle était sur un bateau et que ... bin euh j'me rappelle plus ! hihhi
mais qu'elle venait pas de l'ile !
et elle connaissait quand meme tonton armando !

et elle connais Armando, étrange

alors je me suis dit ... que c'était ptêtre une coupine à lui ! Et
pis même qu'elle était gentille avec moi ! Que j'étais un pirate aussi
! Elle l'a tout de suite vu !
yhaaaaaaaaaaaaa !
alors euh....
et bin euh...

une corsaire qui se met un bandeau noir histoire de regouter au lit d'Armando surement

*baisse les yeux*
*tout bas*

je l'ai amené ici

* toussote* *toussote* *toussote*

QUOIIIII !!!!!

* dégaine sa pourfendeuse *

ICI ?!!!!

no nono nononono no !! Attend mémé ! Attend j'vais t'expliquer ! J'lui ai mi un bandeau sur les yeux avant !

non mais ça va pas la tête !!

comme à cache cache !

mais elle est ici à l'instant ?

pis comme ça elle sait pas ou on est !
euh ba...

*fait signe à Anne*

c'est la dame là bas ! Tape pas ! Tape pas mémé ! C'est une gentille m'dame

* Azalée a sa pourfenseuse dégainée *

Quelle surprise de voir arriver une bonne sœur l’air menaçant. Son
bandeau sur l’œil la rendait encore plus étrange et l’arme à la main ne
servait pas qu’à poser le personnage, il était manifeste qu’elle savait
s’en servir.
Le gamin lui courait après d’une voix un peu pleurnichante, il
craignait visiblement une punition. Elle se planta devant moi après
m’avoir dévisagée.
Mademoiselle, je ne crois pas avoir l'honneur de vous connaitre ?
- Ma sœur, la réciproque est vrai
- c'est ma mémé !
Oh ! Il m’en avait parlé effectivement, mais j’étais à mille lieux d’imaginer que sa grand-mère fut une nonne défroquée.
La réciproque est peu être vrai mais il se trouve que vous êtes CHEZ MOI et non l'inverse
Moi qui pensais avoir à faire à une pucelle corsaire déguisée sommairement en pirate afin de goûter au lit d'Armando...
- c'est une très gentille dame, qu'avec moi hein ! hihi
Je me rebiffe, je n’aime pas trop l’allusion !
Que neni Même s’il est vrai que je viens pour Don Armando, mais en tant que pirate !
Je serre les poings, s’il s’était s’agit d’un homme, il avait droit au même traitement que l’autre.
Et j'aime connaître ceux qui franchissent le seuil de ma demeure
- Soit, Anne Providence, Don Armando m'a écrit il y a de cela un an
pour me proposer de venir sur Liberty le rejoindre. Il m'a parlé des
corsaires présents ici même
- Quel nom fort peu à propos pour quelqu'un que je n'attendais pas

Je réprime un haussement d’épaule.
Ah ?
Je suis déstabilisée :
il ne m'a jamais parlé de vous
dit elle suspicieuse,
mais remarquez cet enfant n'est pas très prompt à la confession il faut bien avouer, il est plutôt secret le garçon

Edward clame :
Moi il m'a dit qu'il avait eu…
Il compte sur ses doigts
Au moins dix mille coupine ! mais c'moi qui lui a apprit plein de truc hein !
Hihi
Je me mords les lèvres pour ne pas rire à la remarque de Edward
La nonne réplique :
Oui, au moins... et sans compter les copines payantes en plus
Puis elle regarde Ed l'air sévère *
Je m’étonne
Enfant ?, c'est Don Armando que vous traitez d'enfant ?.
- oui sur cet île ce sont un peu tous mes enfants vous savez

Je poursuis pour tenter de me faire reconnaître :
Il m'a parlé aussi du trésor de van Buick
J’espère que ça va convaincre la bonne soeur

moi j'ai d'ja vu Van Buyck !
Le gamin ment comme il respire
euh, en dessin hein, de loin hihi

C'est bien un gamin, me dis-je.

:Van Buick... hum Et pourquoi vous serez vous décidée d'un coup à rejoindre le beau gosse aprés 1 an d'errance ?
Sur la défensive je réponds :
La mer,..

Elle s’esclaffe :
i vous êtes venu à la nage, ça se comprend AH AH AH AH AH

Non, je préférais mon navire ! Beau gosse, beau mâle effectivement… je crois que nous parlons du même homme.

votre navire, voyez vous ça
Je la sens moqueuse, elle commence à me courir la grosse je suis ferait
bien avaler son crucifix, ou alors je l’étrangle avec son rosaire !
Ecoutez ma sœur, le plus simple serait encore que je le vois, il vous confirmera cela.
Et je n'ai même pas votre nom, je me suis bien présentée et le sens de l'hospitalité ?
La meilleure défense c’est l’attaque, je préférais ne pas rester sur la défensive.
- moi j'trouve que Anne ça pourrait etre ma coupine !

J'aimerais bien le voir de temps en temps également. Figurez vous que ces temps ci il est plutôt volatile
Je vois.
Je ne peux réprimer mon dépit, j’ai trop attendue, la chance tourne trop vite.

Appelez moi Azalée, le temps que l'on éclaircisse cette affaire
- Azalée c'est ma mémé !
- Enchantée Azalée

Soudain elle avise le premier homme à être venu « saluer » mon arrivée.
Et que fait Sanca plié en 2 là bas ??
Je tousse comme Edward un peu avant
Les moules n'étaient pas fraiches ?

il a mal aux corone hihiihiiihhi, elle lui a donné un gros coup de
pieds dedans yhaaaaaaaaaa moi aussi j'sais faire aux gros méchants
françois

Décidément le gamin sait se taire quand il faut ou presque. Elle se retourne vers moi :
Et que lui a valu ce traitement des plus...direct ?
- un accueil un peu trop enthousiaste et trop... intime
Edward chante et danse*
un coup de gourdin ! un coup de gourdin !
le gourdin dans tes mains !
:tu le prend, paf, dans les dents
Yahaaaaaaaa
Ah Ah, ça ne m'étonne pas de lui, cela fait trop longtemps qu'il n'a pas vu de femmes sans soutane ici
Sur votre réponse à ses manières je ne peux qu'être d'accord avec vous.

Bon un bon point pour moi ou pour elle.

Il n’est pas le seul.

Le gars avec le drôle de chapeau m’a laissé ceci. Je lui tends le livre.
qui qui qui ? Demande Edward
moi ?:
moi j'ai vu une dame toute nue un jour !:
meme 2 !
presque 3 !
elles avaient des gros nénés tout pointu !
huhu


Une femme sur un navire doit savoir se faire respecter aussi bien
pour elle que pour les hommes qu'elle commande avec moi les choses ont
toujours été limpides


La chanson du gamin me fatigue.

EDWARD, je t'a déjà dit de ne pas rester là où il y a des gens tous nus !!!
Alors vous commandiez
Un coup le moussaillon un coup moi, elle suit le tout, je suis impressionnée.

Oui un beau 3 mats mais les Français et les Anglais m'ont eu par
traîtrise, je suis au suplice et je n’ai pas envie de rentrer plus dans
les détails ce soir.

Edward baisse la tête
oui oui mémé, euh mais elles étaient presque tout nue hein, elles avaient encore des bottes hihi

- et puis je savoir ce que vous êtes venu faire ici ? Commander peut être ?
:
- Non, je réponds à l'invitation d'un ami qui est en manque de bras pour mater la faune des corsaires ici même

- Et vous comptez rester longtemps ?
- Je n'ai nul prétention, je verrais il faut bien voir si vous voulez de moi et si je fais l'affaire

Anne elle m'a dit qu'elle me raconterait des histoires de pirates !
et qu'elle tapera les autres méchants ! j'vais montrer à Anne des
cachettes sur l'ile ! pis meme qu'on fra des bobos à des méchants qui
m'ont dja fait mal ! et on jouera à cache cache aussi ça va etre trop
bien ! yhaaaaaaaa
*saute partout*


Ce gamin va vite en besogne, je n’en peux plus « l’inquisition » de la
bonne sœur me fatigue et c’est sur Edward que je me défoule !
tiens toi tranquille
- ça suffit Edward !!

mais euh
En même temps… Je regarde la sœur nous avons quelque chose en commun au sujet de l’éducation ce cet enfant.
:
bah moi j'croyais que, euh, d'accord mémé

Il a quelque chose de touchant et de désespéré, mais sous sa joie de
vivre il y a une sérieuse blessure. Un gamin…. Pas toujours facile de
vivre avec. Mais la bonne sœur me tire de ma réflexion :
Je crois en votre histoire...
Je tente de cacher ma satisfaction
... néanmoins sachez que les décisions se prennent ensemble ici
- je sais, je me doute comme sur un navire. J'espère juste qu'ici ce n'est pas une galère
- Et il est vrai qu'avec la recrudescence du troupeau de mouton, une paire de bras ne serait pas de trop ces temps ci
- je n'ai pas encore vu grand monde, Edward, vous, un vieux qui m’a presque envoyé balader et Thomas
- Si vous avez déjà dirigé un équipage, vous ne devriez pas être trés étonné de la faune locale
- de la confrérie ?
- ça pu, ça rale, ça boit, je pense que vous voyez ce que je veux dire
- Hihihi, meme pépé Red il danse sur la table des fois ! et après il tape sur les fesses à mémé hihihi
- Oui bon, Ed, un peu de pudeur je te prie... aprés on va se demander qui t'as éduqué comme ça
- oui, des hommes rien d'extraordinaire
- Nous sommes, une bonne vingtaines mais en ce moment nous récoltons
l'impôt voyez vous. Vu que je sors tout juste de notre hôpital de
campagne, je suis une des seule ici
- une vingtaine....je vous croyais plus nombreux mais Armando ne
m'avait pas donné de chiffre je crois, c’est vrai il avait parlé d’une
poignée d’hommes.
- quand j'ai rejoint la troupe, nous étions à peine 7 ou 8, cela fait déjà bien 2 ans de ça
Certains ont cédé à l'appel du confort et de la lâcheté... et d'autres
nous ont quitté pour de bon * son visage s'assombri visiblement marqué
par une réelle tristesse

Je repense à ceux que j’ai perdu aussi.

Edward ne dis rien, et finalement nous quitte :
j'vais jouer avec Bleurky !
La nonne se reprend.
Restez
là et ne bougez pas d'un pouce ma jolie tant que les autres ne sont pas
là, je ne veux pas que vous traîniez partout c'est bien compris ?!

- Oui, je comprends, n’ayez crainte pour pouvoir donner des ordres, il faut savoir obéir, pour se faire obeir

- trés bonne mentalité

- puis je seulement vous demander un verre d'eau ? le reste attendra mais là....

- Je vous apporte ça
- merci Azalée
Je regarde Edward partir
La nonne souri légèrement et part vers la jarre à eau de dos elle me dit :
J'ai oublié de vous dire, ici je suis Quartier maître
- fort bien, j'en prends bonne note
- Vous pouvez toujours suggérez à vous homme d'être plus prudent que
Thomas je ne tiens pas à me mettre à dos tout mes (futurs) frères
- je préfère qu'il l'apprennent à leur dépend, ça rentre mieux comme ça

Sourire entendu :
comme vous voulez.

La bonne sœur est partie. La journée passe, personne. Je m’assoie, me
relève, j’évite de trop regarder autour. Je m’assoie de nouveau. Je
baille. J’ai promis je ne bougerai, je n’irais pas me balader à droite
à gauche. Mais je m’ennuie à mourir.

Edward revient avec son drôle de jouet, je lui dois une fière
chandelle. Constatant que nous sommes seuls, je l’attire vers moi. Une
caresse dans les cheveux fous, un peu réticent il se laisse pourtant
faire, je lui pose un baiser sur la joue.
Merci mon ange

J’entends des pas qui résonnent sur le plancher en bois, vite je repousse le gamin.

Mais c'est pas vrai ça qu'est ce que tu as à traîner dans mes pattes tout le temps file jouer ailleurs tu me fatigues !
Il ne dit rien.

Il était temps, un homme s’avance, un prêtre dans la lueur des torches, la nuit était tombée.

Alors Anne, il vous attendrit le petit, hein ?

Les nouvelles vont vite, il connaît mon nom et semble à peine surpris de ma présence ici.

Qué yé né vous révoit yamais refaire ce que vous venez de faire. Il
doit vivre avec sa condition et en ce moment, il est à la recherche de
son passé et cela le travaille. Alors, plus yamais ce genre
d'attention....

Puis il prend un cigare, se met a son bureau et étend ses jambes sur le dit bure

Je hausse les épaules....

Avec un enfant par les sentiments ont peut obtenir tout ce qu'on veut de lui !
C'est comme vous adulte, un homme n'est jamais mené que par ce qu'il a
entre les jambes, et après vous pensez que ce sont les femmes le sexe
faible...
Vous êtes pitoyable, il faut savoir, voir plus loin que le bout de sa q... ! !

Il fait comme s'il n'avait pas entendu.

Il n’y a nulle part où aller. Je ne puis partir, la bonne sœur m’a
demandé de ne pas bouger, pourtant la présence de cet « ombré » me
gêne.

Je suis le capitaine finit-il par lâcher, entre 2 bouffées de cigare.
Mes amis m’appellent Meli, donc vous pouvez m’appelez Capitaine

Ha ha ha ha ha !

Son rire est sonore. Je sens que les choses ne seront pas simples. Et
Armando quand le verrais-je ? Je m’abstiens de poser la question, il va
se faire la même idée que la bonne sœur au nom de fleur, Azalée…. Les
réflexion de la bonne soeur cela suffit ! En prime je risque de faire
croire que je remets son autorité de capitaine en cause.

Nous restons un long moment à nous observer en silence