Mélancolie

Chacun jauge l’autre. Je me décide à rompre ce silence !

J’ai des fourmis dans les jambes, il n’y a rien à faire ici ?
- On peut arranger cela ! Les corsaires ont établi 4 tours, au centre
de l’île près du lac qui porte le nom de l’un de nos frères :
Le lac Red, de là-haut vous aurez une bonne vue d’ensemble de l’île. Un
groupe partira à la Madonne et l’autre à Van Ders, pour les Hollandais,
vous accompagnerez ce groupe.

Il n’y a pas à s’y méprendre c’est un ordre, en même temps je ne
demande pas mieux que de participer à une opération et en faisant mes
preuves

- Et après ?
- Après vous serez chaude bouillante, donc j'essayerai d'être à la hauteur


…Silence…

- Je serais à la hauteur de mon rôle de capitan...
- Je l’ai bien compris comme cela.
- Menteuse ! J'ai vu votre visage
Je rougie
- Ne vous faites pas d'illusion capitaine
- Je n'ai pas d'illusion a me faire, je sais ce que je dois faire de vous, une VRAIE pirate digne de ce nom, je m'y efforcerai.
Il se tait occupé à allumer un nouveau cigare. Je tourne un peu comme
un animal en cage, je sens bien que l’entretien n’est pas fini, la nuit
est complète et je commence à avoir froid même si les vêtements ont
séché depuis longtemps.
- Vous êtes le futur de la confrérie.
Je sens le poids sur mes épaules.
J'ai toujours aimé les défis et d'autres choses aussi
- Quelles autres choses ?
Certaines questions ne méritent pas de réponse.
- Vous m'avez fort bien comprise.
- Oui
- Enfin Titus est bien gentil mais faut pas qu'il se fasse trop d'illusion, Sanca devrait avoir retenue la leçon.
- Mouahahahahah, tous essayeront
- Même vous ?
- Qui sait, cela n'est pas dans mon esprit pour le moment. Mais la chair est faible
- Cela sèmerait la zizanie dans la confrérie, ce n’est pas pour rien qu'on emmène pas de femme sur les bateaux.
- Si, mais nous sommes sur terre.
- Les femmes portent malheur capitaine. Les corsaires de Liberty s'en apercevront bien un jour ou l'autre en croisant mon chemin
- Si , et yé souis bien placé por le savoir, la bagatelle est oune chose, ma l'amour oune autre

Je n’ai pas le temps de me demander ce qu’à vécut mon interlocuteur. Mes propres ennuis me suffisent.

- L'amour....
Je crache par terre
Si vous saviez, c’est pire que tout !
- L'amour m'a amené a la haine, ces deux sentiments si proches.
- Et moi à la trahison !
- Vous laverez tous vos affronts, et chez nous, aucun jugement du passé.
- Je tuerais volontiers tous les Français.
- Je vous y aiderais.
- Je le passerai bien les un après les autres au fil de l'épée. Les Français ont voulu m'avoir par traîtrise.
- Ils nous ont trahis, nous avons les même cibles por votre epee y por mes balles.

Nous parlons le même langage et j’en suis satisfaite. Pas de soucis, le
capitaine me voit bien comme une combattante. Mais je devrais faire mes
preuves.

- Parfait j'en suis heureuse capitaine. Si des Frères sont anciens
Français, qu’ils m’excusent mais je ne les considère plus comme
Français, ils sont frères de la cote.
- Nous sommes apatrides, y nous sommes ounis, como oune famille,
- Oui capitaine.
Tiens il me donne une idée, un argument :
- Justement, il y a des choses qu'on ne fait pas entre frères et soeurs
- Oune famille recomposée pas dou meme sang.
- Vous avez l'esprit bien pratique Padre.
- C'est ce qu'il faut pour la sauvegarde de notre groupe. Dois je
blamer Sanca, Zappi et Titus de vouloir partager des moments avec vous ?
- Zapi ? Pas vu encore lui…
Après deux seconde de silence je reprends :
Pour Titus et Zapi si c bien le cas, on va dire que je vais me
débrouille comme une grande, comme avec Sanca. Merci de votre aide,
mais il faut que .... Qu'ils voient qui je suis. Si je me cache
derrière le capitaine, je suis morte si j'ose dire. Mais merci
- C'est bien ce que je vous disait, je ne peux rien faire pour vous, je
ne pourrais de toute façon pas le faire. Ma question était dirigée je
ne suis pas votre maître, mais juste le capitan dou navire.

Il se leva rapidement :
Anne il est temps, mettons nous en route, Van Ders vous attend. Une
blessure m’empêche d’aller à la Madonne comme je l’avais prévu mais
Titus me tiendra au courant du déroulement de l’opération

Je
quittais le capitaine pour me préparer à l'action. Thomas revenu à de
meilleures dispositions vint s'enquérir de l'équipement dont je
disposais. Quasiment rien pour tout dire. Il arrangea cela rapidement
et eu droit à un sourire reconnaissant de ma part.

Nous filions à la planque. Une forte odeur de tabac y était présente et
au milieu du nuage de fumé sous un sombrero Zapata. Il me dévisagea de
haut en bas. Je fulminais, j’étais lassée de faire la bête curieuse de
foire. En même temps en dehors de la Nonne ils étaient en manque de
femmes. Zapata s'approcha de moi et me colla une claque sur les fesses :

Yé Té teste oun pocco avant l’action

Teste réussi ? Je l'ignore, il se mangea une mandale que je n'avais pas
eu le temps de retenir ! Il voulu répliquer mais une sorte de furie
faisait face à lui.

Il retira son sombrero et grand seigneur me salua :

Pas mal dou toutça sénorita !

Je reprenais mon souffle attendant la suite. Zapata s'éloigna un peu,
sur la plate forme. Je vis arriver d'autres pirates, tous ces visages
encore peu familiers, et surtout totalement inconnus, mes nouveaux
frères.

Zapata n'avait pas dis son dernier mot, il revint à la charge et me donna un coup qui m'envoya au tapis !

Ah Tout dé même

Personne autour n'avait réagit. Il m'aida à me relever, me soigna
rapidement et satisfait reparti discuter avec les autres. Je restais
seule...

FIN